Notre Histoire

Le début

En 1934 Don Luís Riera Carré et Don Jaime Juanola Farrés, deux jeunes hommes entreprenants débutent leur aventure patronale avec la fabrication d'accessoires pour bicyclettes. De la fusion des deux noms de famille, est née, la marque RIEJU (RIEra+JUanola).

Ils ont commencé par l'achat des terrains pour la construction de l'usine, mais la guerre civile espagnole a compliqué leurs plans. Le gouvernement républicain réquisitionna l'entreprise, qui n'était alors pas achevée, pour l'utiliser comme parc pour camions. Au cours du conflit, un deuxième étage sur l'usine a été édifiée, considéré comme un paiement d'intérêts sur le futur.

Fin de la guerre civile

A la fin de la guerre civile espagnole, RIEJU recommence son activité industrielle, avec la création de compléments pour bicyclettes, début 1934.

En 1942 Le père de Salvador Dalí, est le notaire chargé de la création de la compagnie RIERA ET JUANOLA, S.L. (RIEJU), constitué comme société limitée à un capital social d'un million de pesetas.

Par la suite, RIEJU fabrique et commercialise des composants (l'Hélium pour des équipements électriques ou Rigit pour guidons), et débute alors la construction des premières bicyclettes RIEJU, en utilisant les marques EMPORIUM et MARATHON. Alors 30 bicyclettes sont fabriquées par semaine avec près de 35 employés (c'était le plan d'affaires présenté dans la Délégation d'Industrie).

Naissance du premier cyclomoteur, le nº1.

Ce qui se nomme plus tard "cyclomoteur", a été le premier produit RIEJU en 1945 : une bicyclette dotée d'un moteur auxiliaire de 38cc. 4T (moteur Serwa français), d'une transmission directe à la roue arrière et de deux vitesses. Développant 1 CV, atteignant 40Km/h, la Nº1 arrivait pourvue d'un réservoir d'essence chromé et soudé à la main, avec des vernis, et ... un montage ressemblant à l'idée de "Rolls Royce". Une pièce montée après l'autre avec Excellence a fait de l'aventure patronale RIEJU, le début d'une réussite dans le monde des deux roues à moteur.

1949 : Succès du design du moteur de la nº2

De la Nº1 de 1945, nous passons à la fabrication de notre premier cyclomoteur RIEJU avec un petit moteur 4T d'origine française, à transmission indépendante, dans laquelle le moteur de 50cc. s'accouplait déjà au moyen d'un embrayage et boite de vitesses. Dessiné et développé par RIEJU, notre N°2 arriva dès juillet 1949.

La Nº2 a été l'une des motos les plus connues de l'époque, et sans doute l'un de nos cyclomoteurs historiques les plus appréciés.

La constante évolution

L'année suivante, en 1951, la Nº3 apparaissait : un cyclomoteur complètement différent du précédent surtout dans sa partie moteur. Puis en 1952, la Nº4 avec des modifications esthétiques par rapport au modèle antérieur. Les progrès et les améliorations se succédèrent très rapidement pour perfectionner l'ensemble moteur RIEJU et le doter des caractéristiques techniques nécessaires aux machines de l'époque. Entre 1950 et 1955 plus de 21 prototypes ont été produits et nous avons commencé à utiliser des processus technologiques de contrôle qualité. Pour RIEJU, le pari de la qualité a été un objectif affiché dès le départ: une valeur compétitive pour marquer la différence.

La première moto 100% rieju.

En 1953 naissance de la RIEJU 175cc. avec moteur AMC 4T. Le modèle était de couleur noir mat avec des liserés or. Il possédait des suspensions (une fourche avant télescopique hydraulique et une suspension arrière oscillante avec amortisseurs hydrauliques) . Pour la motorisation il a été nécessaire d'arriver à un accord avec le fabricant de moteurs AMC, et également avec FITA de Figueres -qui l'a fabriqué sous licence- puisque RIEJU possédait peu d'expérience dans ce type de moteurs pour pouvoir directement le fabriquer. La 175 était basée sur la GIMA 175, mais après l'adaptation et la fabrication par RIEJU le but a été de la rendre plus légère, plus maniable, et surtout plus confortable. De plus nous avons obtenu, grâce aux améliorations réalisées sur le moteur, une consommation très raisonnable, provoquant l'explosion des ventes de ce modèle. 5.000 machines furent construites entre 1953 et 1961 entraînant le succès commercial du cadre adapté à d'autres motorisations (l' espagnol Villiers) pendant encore 4 années, au cours desquelles 1.000 machines furent produites annuellement. La forte demande de la part des distributeurs, associée à la fiabilité de la 175cc. ont apporté un prestige reconnu à la marque RIEJU.

Grâce à ce modèle si réussi, RIEJU a humblement survécu, tandis qu'en Espagne quelques géants du secteur disparaissaient.

Le scooter non accepté

En 1956, commença l'étude d'un scooter, sur la base du moteur AMC de 50 et 125cc. et en prenant comme référence le scooter français à grande roue Sulky. En 1958 RIEJU présente la version commerciale de ce projet de scooter sous le nom d'ISARD : un hybride entre une moto et un scooter, avec une esthétique très propre. Ce modèle a malheureusement conduit la marque vers un petit désastre. L'esthétique si risquée après avoir voulu introduire sur le marché un produit aux finitions de haute qualité, élevant exagérément le prix de vente, ainsi que la faible accessibilité mécanique, ont poussé RIEJU à abandonner sa production dès 1960, après des ventes plutôt décevantes.

Elle n'aura pas eu plus de succès malheureusement la TAHON SPORT 125, copie de la Française Derny Taon légèrement modifiée avec un moteur AMC de 2 temps. Toutefois et curieusement, de nos jours c'est l'une des motos de notre collection les plus admirées - par son esthétique original – notamment lors de l'exposition des "Motos d'après-guerre" qui a eu lieu en Février 2006 et 2007 au "Museu de la Moto de Basella".

Des temps meilleurs

En 1958, RIEJU ajoute à sa gamme le modèle JACA Sport 125cc. Très sportive pour l'époque, avec jantes en aluminium, guidon et siège de course, tambour de frein refroidi : tout un luxe accessible seulement par une élite puisque son prix était très élevé. RIEJU comprit très vite pourquoi cette machine tant admirée ne rencontrait pas le succès commercial attendu.

En sortant en 1959 la JACA 125cc version Tourisme, sans les extras de la SPORT, celle-ci fut rapidement très appréciée du public.

l'Italie et le cyclomoteur

Les immatriculations en Espagne subissent une forte chute dès 1960. Le moteur 175cc. n'attire plus le public qui réclame un nouveau modèle, à l'image de ceux qui triomphent alors en Italie : des véhicules de petite cylindrée. Le cyclomoteur. Conscient de cette inquiétude, RIEJU cherche des solutions en Italie, et aboutit à un accord avec MOTORI MINARELLI par lequel RIEJU devient l'importateur exclusif des moteurs de la marque pour l'Espagne.

1964. la deuxième étape rieju

C'est en 1964 que l'on peut considérer qu'a commencé la deuxième étape RIEJU, puisqu' à partir de l'accord de 1960, RIEJU peut envisager la fabrication à Figueres de machines équipées de moteurs italiens. Cela marquera l'avant et l'après, puisque RIEJU continue de monter aujourd'hui encore tous ses cyclomoteurs avec des motorisations d'origine MINARELLI.

Cette fabrication a commencé avec la permission des moteurs Minarelli dans les usines FITA de Figueres, suivi d'un plan destiné à produire progressivement le moteur dans son intégralité. Le premier fruit de cette motorisation a été une Version JACA avec un moteur de 3,5 CV et une vitesse maximale de 70 Km/h. Celle-ci fut ensuite bridée face à l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi sur les cyclomoteurs limitant la vitesse à 40 km/h. Après avoir bridé ses moteurs très au-dessous de leurs possibilités, RIEJU finit par les rendre presque "indestructibles", provoquant ainsi l'intérêt d'organismes officiels, comme la Poste d'Espagne qui se mirent à utiliser des RIEJU.

Élargissement de la gamme

1976, 1977 sont les années d'apparition de nouveaux modèles en constante évolution permettant d'aboutir aux premières motos Tout-Terrain. C'est avec elles que plus tard, RIEJU se lancera dans le monde de la compétition et obtiendra ses premiers succès. Dans ces années sont nés les modèles CONFORT et TT 503, CONFORT 501 et TT 504, après des évolutions esthétiques des modèles antérieurs.

Bienvenue en compétition

Quand en 1978 la TT 406 apparaît avec son moteur MINARELLI de 74 cc, RIEJU décide alors de mener au plus haut niveau de la compétition Tout-Terrain ce modèle issu des premières machines Off-road.
RIEJU commence ainsi une aventure palpitante et intéressante en participant à son premier Championnat d'Espagne d'Enduro en catégorie 75cc. Au fil des années, RIEJU décrochera, et inscrira dans son histoire, un total de 12 titres de Championnat national dans cette catégorie.

Cette même année, une tentative fut engagée dans le secteur du cyclomoteur automatique, mais sans grand succès.

Benvenue Marathon!

1979 marque aussi l'histoire de RIEJU. La naissance de la TT 505 (avec un échappement relevé type cross) . Il s'agit d'une série MARATHON en 50 et 74cc. présentée au Salon de Barcelone de cette même année. Ces machines ont fini par donner une identité et une couleur à la marque : le Vert, symbolisant pour le public les machines Tout-Terrain, associé aux succès obtenus avec ces machines.
Cette couleur reste aujourd'hui encore associée au nom mythique de MARATHON et de RIEJU dans l'esprit des passionnés de l'époque jusqu'aux années 90. Ses caractéristiques et ses succès font partie désormais de l'histoire de la moto en Espagne. En 1979 à démarré la production du modèle 50 KS AUTOMATIQUE.

Marathon 80cc.

En 1980, a été présentée la MARATHON 80cc Enduro et Cross avec laquelle de nombreux succès sportifs furent obtenus. Puis vient le tour du modèle Route, la STRADA 75, qui apparaît avec une boite 5 vitesses et un frein à disque à l'avant. La compétition a été pour RIEJU un terrain exceptionnel d'épreuves qui ont été mises à profit pour créer la MR80 dès 1984: un digne successeur à la MARATHON. Cette machine est le fruit de toutes les expériences obtenues au cours de ces années de compétition.

Nouveaux modèles

En 1985 au Salon de Barcelone, les nouveaux modèles se font remarquer. Le SPRINT est un nouveau cyclomoteur automatique, inspiré de l'esthétique de la MARATHON. Le SUPER MARATHON 50 s'en inspirera lui aussi à son tour pour créer en 1986 la RV 50. Cette année là, RIEJU reçoit du Gouvernement espagnol la Plaque en Argent du mérite du motocyclisme pour l'obtention du titre de Vice-champion du Monde d'Enduro. La même année, RIEJU gagna également le Championnat d'Espagne d'Enduro en 80cc, et le Championnat de vitesse Junior en 80cc.

Si en 1987 le chiffre de production atteint 8.000 unités, en 1990 il atteint les 15.000 cyclomoteurs vendus -presque tous avec boîte de vitesses- ce qui place cette usine en tête du secteur.

Le 50 ème anniversaire

En 1992 RIEJU fête ses 50 ans d'existence, et les célèbre avec le lancement du nouveau modèle WINDY: un cyclomoteur automatique avec moteur de scooter à mélange séparé, frein à disque et coffre de rangement sous la selle pour le casque. La même année les XXVe Jeux Olympiques sont célébrés à Barcelone.

Le Drac pour une nouvelle génération

En 1993 un autre fameux véhicule RIEJU naît : le cyclomoteur 50cc Tout Terrain DRAC, qui complètera le marché avec la RR 50 , un modèle possédant une carrosserie plus design et une fourche inversée. Fruit d'un accord de collaboration avec CASTROL Espagne, la même année verra une "version CASTROL". Il s'agit de machines assemblées avec les meilleurs composants dernière génération pour les produits haut de gamme de la marque.

Pour RIEJU, le modèle Drac a été un nouveau triomphe, étant la réponse à la nouvelle génération d'usage